Gif : Tim Roth Les Frôleuses - Louis Bertignac (avec Carla Bruni)
-Jérôme ! Réveille-toi maintenant ! T'as pas le droit de m'abandonner ! Tu fais chier ! Tu m'avais juré d'être toujours là ! Tu l'avais promis ! Tu t'en souviens ?! Ca fait deux mois que tu es plongé dans un silence imperturbable, j'en ai marre, je veux juste un signe de toi, qui me prouve que je ne viens pas pour rien ! Je n'ai plus rien pour survivre, si ce n'est l'espoir de te voir ouvrir les yeux ! Tu peux pas m'abandonner... Je t'aime Jérôme, tu le sais pourtant !
Le poing d'Alice s'abattit contre la table roulante qui s'écrasa au sol. Une infirmière intervint, la faisant sortir de la chambre alors qu'elle éclatait en sanglot.
-Mademoiselle Dessau, veuillez rester tranquille, nous sommes dans un hôpital.
-Alice ! Vous pouvez nous laisser, s'il vous plaît... Merci madame.
Alice leva la tête tandis que June souriait angéliquement à l'infirmière qui s'éloigna rapidement. Elle se tourna ensuite vers son amie, et la prit dans ses bras avec une énergie qu'elle essayait de transmettre.
-Je suis là Alice, c'est bon... Comment il va ?
-Toujours dans le coma... Il a pas bougé ! Ça fait deux mois, j'en ai marre June !
Alice laissa couler ses larmes, puis fit entrer son amie dans la chambre de son frère.
Elle n'était pas restée dans le coma longtemps. A vrai dire, quand June était arrivée à l'hôpital, le jour de la rentrée, elle était déjà réveillée, et au chevet de son frère. Les médecins n'arrivaient pas à y croire, elle s'était rétablie beaucoup trop vite selon eux. Mais rien d'anormal ne gênait Alice. Si ce n'est un seul petit détail.
-Ali'... Ali'...
-Hm ?
-Viens, on sort.
-Non.
-Tu restes trop enfermée ! Tu as perdu ton envie de courir, de marcher sur les mains, de faire des roues dans les parcs en ignorant les regards des autres ?
-June... Je ne t'ai pas tout dit... Ça fait deux mois que je ne fais plus ça. Je ne peux plus... Je suis désolée, j'aurais dû te le dire...
-Quoi ?
Alice se rongea un ongle avant de répondre.
-Faire de cirque...
-Quoi ?!
-Je peux plus faire de cirque... J'ai reçu une balle dans le genou, je peux marcher normalement mais si je force trop je risque de souffrir...
-Ooh non je suis désolée pour toi...
-Laisse. Je veux juste voir Jérôme se réveiller...
June la somma de sortir encore un moment, et la jeune femme finit par céder. Elle embrassa son frère sur le front, lui glissant un « Je t'aime » avant de suivre son amie, pas réellement convaincue.
Elles marchaient côte à côte dans les rues de Paris, rentrant à l'appartement d'Alice, sans parler. June finit par mettre fin à ce silence pesant.
-T'es retournée au cirque ?
-Non... Trop dur.
-Tu as prévenu le directeur ?
-Non.
-Tu veux que je le fasse ?
-Non, je le ferai.
-Et il est où ?
-Qui ?
-Ton sourire, boudiou !
Alice lança un sourire sincère à l'entente du dernier mot.
-Té ! C'est beaucoup mieux.
-On est à Paris ici...
-Gniagniah ! Je ne vais pas renier mes origines sous prétexte que je suis à Paris.
-Tu changeras jamais...
-Ah au fait...
-Oui ?
Alice se retourna tandis que June s'était arrêtée au milieu de la rue. Elle la rejoignit en marchant calmement.
-On est invité ce midi...
-Quoi ? Où ?
-Chez Guillaume...
-Depuis quand ?
-Depuis qu'il m'a appelé ce matin en me disant qu'il nous invitait... Avec Cyril aussi.
-Oh Cyril aussi... Je comprends mieux !
-Héééé ! C'est pas bien d'utiliser la faiblesse des autres pour se moquer...
-Oui mais ça marche bien !
-Merde. Alors, tu viens ?
-Où ?
-Tu le fais exprès ?! Chez Guillaume !
-Aah... Non.
-T'as pas le choix. Il m'a dit que si tu venais pas il me tuait.
-T'exagères pas un peu toi... ?
-A peine. Mais il veut te voir quand même... Puis je veux pas y aller seule !
-Ouais, c'est surtout ça... T'as peur de Cyril ?
-Imagine Guillaume se lève, je me retrouve seule avec lui, je vais pas savoir quoi faire !
-T'es grave quand t'es amoureuse...
-Je suis pas amoureuse !
-Ah bon ?
-... Beuh.... Peut-être un peu. Mais là n'est pas la question ! On doit y aller !
-Maintenant ?! Mais je suis pas préparée !
-Tu t'en fouuuus...
-Non !
-Siii tu t'en fous.
-... Ouais je m'en fous.
-Merci !
June éclata de rire et entraîna Alice par la main, courant dans les rues en ignorant les regards des autres.
Elles arrivèrent rapidement devant un immeuble assez moderne. June gravit les escaliers en courant, toujours accrochée à la main d'Alice.
-June ! June lâche moi ! June...
Elle s'arrêta enfin en entendant la voix d'Alice s'éteindre.
-Qu'est-ce qu'il y a ?
-Je t'ai dit que je devais pas forcer sur mon genou, et tu me fais courir un marathon...
-Ho merde ! Désolée !
-T'en fais pas... Par contre il reste combien d'étages ?
-Deux...
-Et l'ascenseur, c'est pour qui ?
-En panne, tu l'as vu.
-Putain...
-Tu peux plus marcher ?
-Là... Non.
-Je peux vous aider peut-être ?
Elle se tournèrent en même temps vers l'homme qui venait de les interrompre. June vira au rouge sous le rire moqueur de sa meilleure amie.
-Vous êtes en avance.
-Ah bon ? Euh.. On avait pas remarqué !
La main derrière la tête, June parlait avec un sourire bloqué. Alice éclata de rire, recevant un regard noir immédiatement.
-Ça va pas Alice ?
-Elle a juste un peu mal, mais elle est forte ! Hein Alice ?!
-O...
-Ça va toi ?!
-Oui oui.
Alice laissa tomber sa tête dans un élan de désespoir, comprenant qu'elle n'allait pas pouvoir en placer une. Cyril rit doucement, et s'approcha d'elle, lui tendant une main. Elle releva la tête et sourit, serrant la main de l'homme. Elle se sentit décoller du sol et réalisa que Cyril la portait, souriant toujours.
June regardait la scène, s'imaginant à la place de sa meilleure amie, mais surtout rassurée qu'elle n'ait pas à forcer sur son genou. Ils gravirent les deux derniers étages et la femme valide toqua à la bonne porte. Guillaume ouvrit en souriant et éclata de rire en voyant Alice portée par Cyril.
-Si mademoiselle veut bien se permettre...
Il s'effaça de l'entrée pour laisser passer son ami qui posa enfin Alice tandis que June saluait Guillaume.
-Ca va aller ?
-Oui c'est bon... Merci.
-Pas de quoi, dis le si ça te relance.
-Oui mais ça devrait aller.
Cyril sourit puis se tourna vers Guillaume.
-Bon ! On a faim !
-Il est même pas treize heures...
-Déjà bien assez tard !
Guillaume leva les yeux au ciel et s'effaça de la pièce. Les trois amis s'installèrent en discutant gaiement, les deux femmes mettant de côté le fait que Jérôme se trouvait à l'hôpital pour profiter de cet instant.
- - -
Bonsoiiir !
N'étant pas là ce week end, ou pas assez, un chapitre un peu en avance !
Et je m'arrête ici parce que je suis fatiguée, nah :p
Je pense ne publier plus que les samedis en période scolaire à partir de maintenant ^^
Savane505, Posté le dimanche 07 avril 2013 12:17
eheh ^^
sinon je l'ai pas encore di mai le nouveau fond est top ;-)