
Drrrriiiiinnnnggg Driiiiinnnnnnggg Driii...
Je me réveillai en sursaut, éclatant ma main sur mon réveil : 9:00. Que s'était-il passé ? J'avais mal à la tête.. Non, je n'avais pas fini bourrée tout de même ? Ah non, je n'étais pas sortie... Le coup de fil, mes sanglots, Florent, notre discussion sur lui et moi, mon passé raconté... Tout cela s'imposa à mes souvenirs comme une claque. Je regardais mon portable qui indiquait un nouveau message d'Ethan : « J'arrive à dix heures chez toi. »
10:00 ? Une heure... Je réalisai que je devais me doucher et correctement me réveiller avant cette heure. Je pris alors une douche rapide et m'habillai simplement, évitant de penser à Ethan et à ma famille. Je sortis enfin dans le salon et je sursautai quand je vis Florent, debout devant une table, de dos.
-Florent ?!
Il se retourna et je remarquai alors qu'il avait quelque chose en main. Je m'approchais de lui quand je reconnus ce qu'il tenait, je lui arrachai immédiatement des mains, lui criant de ne pas y toucher. Il parut surpris et leva des mains innocentes en s'excusant.
-C'est moi qui m'excuse, je m'emporte trop vite. Mais c'est d'une grande valeur pour moi, désolée.
Je remis la chaîne où pendait le dauphin autour de mon cou.
-Je ne savais pas, excuse-moi. Il te vient d'où ?
9:30. Je lui racontai rapidement l'histoire, évitant quelques détails, mais gardant le plus important. Soit ''Mon meilleur ami me l'a offert avant qu'on ne soit séparé. Je ne l'ai pas revu depuis, c'est une genre de promesse qu'il m'a faite.'' Je parlai ensuite un peu plus avec lui de mon passé, me confiant à Florent.
9:50.
-Euh... Je ne veux pas te virer, mais tu peux me laisser seule ?
Il comprit de suite et répliqua qu'il avait un sketch à écrire, puis me laissa seule. A peine fut-il parti que l'on toqua à ma porte. J'hésitai avant d'ouvrir. Que dire ? Que faire ? Comment réagir ? J'ouvris finalement, prenant mon inspiration.
Je découvris un homme mince, aux mêmes traits de visage que ceux que j'avais si bien connus, mais qui avait bien grandi. Très classe, habillé d'un costard-cravate élégant, il était plus grand que moi. Nous nous dévisageâmes pendant quelques minutes, aucun des deux n'osant faire le premier pas, ou même esquisser le moindre geste. Il me tomba finalement dans les bras, me serrant aussi fort qu'il le put, et moi faisant de même. Je lui demandai cependant rapidement de me laisser respirer car j'étouffais. Je fermai la porte, l'installai sur le canapé et ramenai deux bouteilles d'eau.
-Je suis désolée pour tout ce que j'ai fait...
Il plaça un doigt sur ma bouche, m'imposant le silence.
-Je dois repartir d'ici peu alors je vais être bref. J'ai beaucoup souffert de ton départ, même si je n'ai jamais montré beaucoup d'affection pour la grande s½ur que tu es pour moi. Mais je ne suis pas là pour ça. J'ai longtemps hésité à t'appeler durant toutes ces années. Des contacts m'ont aidé à retrouver ton numéro après ce qu'il s'est passé. Alors voilà, même si tu n'es plus avec nous Julie, tu dois savoir. Papa et maman sont morts. Je ne suis pas revenu que pour ça, je voulais voir comment tu étais maintenant. Mais je ne veux plus m'attarder, il faudrait reprendre le temps de se connaître à nouveau. Et si nos parents ne sont plus de ce monde, c'est pour cela que je suis là aujourd'hui. Ils ne parlaient plus de toi, ils ont supprimé toute trace de toi, mais tu leur manquais quand même. Ils n'ont malheureusement jamais pu te le dire, mais moi je te le dis à présent. Je n'ai plus de famille. Reviens dans ma vie, laisse-moi rentrer dans la tienne. Julie s'il te plait, laisse-moi redevenir le petit frère que tu avais, laisse-moi retrouver la grande s½ur que j'ai perdue !
Ce qu'il m'avait dit était très confus, mais tout s'écroulait. Mon petit frère, Ethan, que je n'avais pas vu depuis plus de treize ans, qui venait m'annoncer la mort de nos parents... Pourquoi ? Non, pas une nouvelle question... Il voulait revenir dans ma vie, voilà ce qui comptait. Je ne savais plus comment réagir. Trop d'informations d'un coup. Ma tête tournait trop. Je ne savais plus comment exprimer mes sentiments, ni même les ressentir. Je perdis finalement connaissance, perdue dans toutes ces pensées.
Je me réveillai, allongée sur un lit dans une pièce que je ne connaissais pas. Bientôt, j'entendis une porte s'ouvrir, puis se fermer, des pas se rapprocher, puis je vis la poignée de la porte se baisser. La tête d'Arnaud apparut dans l'encadrement.
-Réveillée ?
Il sourit et entra dans la pièce, refermant la porte en silence derrière lui.
-Ton frère est parti faire un truc, Florent m'a expliqué, puis Ethan plus ou moins vaguement. Je suis désolé.
Il s'assit sur une chaise à côté du lit où je me trouvais.
-Arnaud... Je suis où ?
-Chez moi ! Ethan t'as amené. Je ne sais pas comment il a trouvé l'adresse d'ailleurs. Tu récupères un peu, ça va ?
-Qu'est-ce qui m'est arrivée ?
-Il semblerait que tu te sois évanouie, trop plein d'émotions. »
Devant mon silence, il poursuivit;
-Mais raconte donc à Tonton Tsamere ce qu'il s'est passé !
Son ton enjoué ne fut pas vraiment communicatif et il comprit avec le regard que je lui lançais. Mais je l'écoutais tout de même, vidant mon sac sur cet ami que je ne connaissais pourtant pas depuis longtemps. Quand j'eus fini de raconter, j'étais dans ses bras à sangloter. Il était silencieux, mais c'était un silence réconfortant. Je calmai mes pleurs, laissant trop aller mes larmes en seulement vingt-quatre heures à mon goût. Il se leva finalement.
-Ethan va bientôt revenir, je dois passer chez Guillaume pour les aider sur un sketch.
-Guillaume ?
-Florent ne t'a pas beaucoup parlé de l'émission en fait...
Je secouais la tête négativement avant qu'il ne poursuive;
-Viens dîner chez moi ce soir, enfin tu es déjà chez moi là, mais reste jusqu'à ce soir, je te ferai les présentations ! Il y aura Cyril aussi.
Je hochais la tête. Cyril et Guillaume, ce devaient être eux le ''les'' qu'Arnaud avait mentionné, des autres humoristes sûrement. Arnaud me parla encore quelques minutes puis s'éclipsa. Je me redressai sur le lit et examinai la chambre. Elle était petite, simple, une chambre d'ami sans trop de meubles. Je me levai finalement et me déplaçai comme je le pouvais. Je perdis un peu l'équilibre avant de me rattraper à un meuble et d'avancer prudemment. J'avais les mêmes habits sur moi que... Que quand ? Quel jour étions-nous en fait ? M'étais-je évanouie simplement quelques heures ou bien plusieurs dizaines d'heures ? J'arrivai au salon lentement, et regardai autour de moi. Une peluche Milou trônait sur un meuble en bois. C'était un meuble ancien, solide comme cela se faisait dans le temps. Je n'eus pas le temps de regarder plus longtemps la décoration, car Ethan apparut dans mon champ de vision.
MyBookshop, Posté le mercredi 24 juillet 2013 10:07
Ce chapitre me paraît un peu tiré par les cheveux. D’abord l’arrivée soudaine de son frère (j’avais pas capté qu’Ethan était son frère … Je pensais que c’était le mec du premier chapitre, celui qui lui avait offert le médaillon), ensuite elle s’évanouit et Ethan, plutôt que d’attendre le retour de Florent ou d'appeler un médecin ou les pompiers, l’emmène chez Arnaud (il l'emmène comment ? en voiture ? à pied en la portant dans ses bras ?) mais logiquement, Ethan ignore l’adresse d'Arnaud puisqu’il vient juste d’arriver … Bref, tout ça ne me paraît pas très crédible (dsl).
----------
Quelques petites fautes :
- Je réalisais que je devais me doucher : réalisai
- et je sursautais quand je vis Florent : sursautai
- Je lui racontais rapidement l'histoire : racontai
- Je parlais ensuite un peu plus : parlai
- J'hésitais avant d'ouvrir : hésitai
- Nous nous dévisagions pendant quelques minutes : dévisageâmes (et non dévisagions)
- laisse moi rentrer dans la tienne : laisse-moi entrer
- laisse moi redevenir le petit frère : laisse-moi
- laisse moi retrouver la grande s½ur que j'ai perdu : laisse-moi - perdue
- Il sourit et rentra dans la pièce : entra